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Robin des Bois trouve déplorable que le PSG fasse la promotion de la fauconnerie!

Robin-des-bois-LLPAAParis, 02/01/2014Robin des Bois a regretté que des joueurs du PSG, actuellement en stage au Qatar, aient participé à la promotion de la chasse au faucon – chasse réalisée avec un faucon dressé – une pratique qui menace plusieurs espèces, dont le faucon, selon l’association.

PSG-ibrahimovic-chasse-fauconDans le cadre d’un partenariat signé entre le PSG et Qatar Tourism Authority (QTA, l’office de tourisme du pays), l’attaquant vedette Zlatan Ibrahimovic et deux de ses coéquipiers ont posé aux côtés de faucons dans le désert du Qatar, comme en témoignent des photos mises en ligne par le club lui-même.

Lors de ce « safari », un fauconnier a présenté aux joueurs « l’art ancestral de la chasse au faucon », précise quant à elle l’agence chargée de la communication de QTA.

Et Zlatan Ibrahimovic de s’en vanter, en adressant ses vœux aux supporters parisiens : « Je suis avec le PSG au Qatar pour préparer 2014, en célébrant la nouvelle année et affrontant le Real Madrid en amical. Aujourd’hui, Maxwell, Papus et moi-même partageons notre intérêt pour la chasse en apprenant tout sur la fauconnerie. Intéressant. Bonne année ! »

zlatan-ibrahimovic-chasseurRien d’étonnant quand on y songe, de la part d’un homme qui a décrit la chasse dans sa biographie « Moi Zlatan Ibrahimovic » comme une activité qui lui permet de « retrouver le calme et la solitude ». D’ailleurs le Suédois avait faussé compagnie à l’équipe la saison passée pour aller chasser dans la Vienne et dans son pays natal. En avril dernier, il avait également fait visiter le Salon de la Chasse de Mantes-la-Jolie à certains de ses coéquipiers.

« Il est déplorable qu’une prestigieuse équipe française de football participe à la promotion de cette pratique certes historique mais aujourd’hui irresponsable » juge pour sa part l’association Robin des Bois.

Faucon-LLPAA-Robin-des-boisSelon l’ONG, bien que le commerce de cette espèce soit réglementé à travers l’annexe I de la Cites (la convention international encadrant le commerce des espèces menacées), le « trafic est en expansion »: des faucons pèlerins et sacre sont capturés « en milieu naturel » en Russie, en Inde et au Pakistan et « revendus à prix d »or à des fauconniers arabes » en vue de la pratique de la chasse avec faucon, assure-t-elle.

De plus, ces rapaces sont utilisés par les chasseurs pour capturer des outardes Houbara, « un oiseau des milieux arides désormais menacé d’extinction à l’état sauvage« , déplore Robin des Bois.

Le faucon pèlerin est protégé au niveau international par la Convention de Berne.

Au niveau mondial, il ne figure toutefois que dans la « préoccupation mineure » de la Liste rouge de l’IUCN, l’inventaire de référence sur les espèces menacées. « En effet, l’espèce a une large distribution, la tendance globale de la population semble être stable et la taille de la population est importante », selon le site de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Le faucon sacre figure pour sa part comme « en danger » sur la Liste rouge.

SOURCES : Article RTL.be / Article 20minutes – PSG: Quand Zlatan Ibrahimovic part à la chasse au faucon / Article PSG Community / Post Africa Top Sports

A LA TRACE – Opus n°2 de l’association Robin Des Bois

A LA TRACE : sur la piste de celles et ceux qui malmènent les animaux sauvages menacés d’extinction et en tirent en marge de la légalité internationale des profits petits ou exorbitants.

La volonté de l’Association Robin des Bois est de proposer tous les 3 mois un panorama mondial et décloisonné des événements liés au braconnage des animaux protégés par les conventions internationales et les réglementations nationales. Les trafics d’animaux ou de leurs sous-produits se faufilent dans l’obscurité comme les armes, les drogues, la fausse monnaie, en empruntant toutes les voies possibles de transport.

A-LA-TRACE-opus-2-Association-Robin-des-bois-LLPAALe socle transnational de la réglementation du commerce international des espèces sauvages menacées est la Convention de Washington entrée en vigueur en 1975. Cette Convention est plus connue sous le nom de CITES.

Annexes-CITES-Robin-Des-Bois-LLPAATous les évènements cités et explicités dans A la Trace sont en infraction avec l’une des trois annexes de la CITES ou avec la réglementation  nationale de ses États membres.

D’autres instruments légaux internationaux telle la Commission Baleinière Internationale sont aussi dans le jeu.

La documentation provient de la presse mondiale consultée par l’équipe de Robin des Bois et du réseau international d’ONG dédié à la protection et au respect de la faune sauvage, notamment le Species Survival Network et les ONG locales qui depuis le monde entier prennent des risques en émettant des signaux d’alarme pour mettre en lumière la lucrative autant que cruelle criminalité envers la faune sauvage.

A LA TRACE veut aider à faire la lumière sur les circuits transfrontaliers des cornes, de l’ivoire, des plumes, des écailles, des bois de cerf et des animaux vivants, ces migrants involontaires arrachés à leurs milieux naturels. A LA TRACE observe les itinéraires, les fréquences, les connivences, les récidives, les cours des matières et les pratiques des trafics. A LA TRACE suit pas à pas les tactiques et les techniques des braconniers et des trafiquants.

De la plume même de Robin Des Bois : « sans prétention à l’exhaustivité, c’est dans la régularité et au bout de 2 à 3 années qu’A LA TRACE prouvera à tous son utilité ».

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Le bois illégal circule en Europe!

Selon Interpol, l’exploitation forestière illégale représente actuellement entre 15 et 30 % des volumes de bois commercialisés dans le monde. La valeur du commerce du bois récolté illégalement est estimée à environ 11 milliards de dollars, c’est à dire comparable à celle du marché de la drogue !

Le bois illégal circule en Europe | Déforestation – L’actualité de Greenpeace France.

Cartographier la déforestation : les chercheurs de l’Université de Maryland et de Google ont utilisé Google Earth et 654 178 images issues du satellite Landsat 7, créant cette impressionnante cartographie des forêts disparaissant.

Le trafic du bois tropical sape la lutte contre la déforestation – Le rapport « Carbone vert, marché noir »

De l’exploitation forestière illégale

au blanchiment du bois

Le rapport « Carbone vert, marché noir »

En 2012, un rapport élaboré par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement ) et INTERPOL évalue entre 30 et 100 milliards de dollars par an les profits tirés par les organisations criminelles du commerce de bois illégal.

Rapport-Carbone-Vert-Marche-noir-LLPAALe rapport « Carbone vert, marché noir »

L’ampleur de cette exploitation illégale, dont les grands bassins tropicaux sont le théâtre principal, relativise les discours sur la lutte contre la déforestation énoncés tant par les Etats concernés que par les acteurs de l’industrie forestière. Elle « représenterait 50 % à 90 % de l’ensemble des activités forestières » en Amazonie, en Indonésie et dans le bassin du Congo.

A la lecture du rapport rédigé par les deux organisations, il se confirme que le business des bois tropicaux demeure un milieu gangrené par une corruption généralisée d’autant plus prospère que, dans bien des pays, elle permet à des fonctionnaires miséreux d’assurer le pécule de survie que leurs États ne peuvent plus leur offrir. « L’exploitation illégale a lieu en majorité dans les régions en conflit, pointe le rapport. Elle ne diminue pas, bien au contraire, car les cartels sont mieux organisés et déplacent leurs activités pour échapper aux services de police ».

UN FILON POUR LES MOUVEMENTS ARMÉS

Cette criminalité organisée est bien ce qui intéresse les enquêteurs d’Interpol qui sont montés en première ligne de l’opération de répression dans laquelle se retrouvent des défenseurs de l’environnement et des institutions chargées de lutter contre le grand banditisme. Cette coalition baptisée Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), est opérationnelle depuis 2011. Elle regroupe, outre Interpol, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale des douanes et la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction).

Car derrière ces mafias, il n’y a pas seulement des individus qui ont compris qu’il y avait à gagner sans prendre de gros risques compte tenu de la faiblesse du droit environnemental et de l’impunité dont jouissent les trafiquants dans la plupart des pays. Il existe aussi des mouvements armés qui y ont trouvé, comme dans le trafic d’ivoire, un filon pour financer leur cause. Ces réseaux font preuve d’une ingéniosité croissante.

« Ces cinq dernières années, on est passé d’une exploitation illégale directe à des méthodes plus sophistiquées de recel et de blanchiment« , souligne Interpol qui, exemples à l’appui, recense plus de trente manières « d’abattre illégalement, de blanchir et de commercialiser des grumes ». Parmi lesquelles, « la falsification de permis d’exploitation, le piratage de sites Internet gouvernementaux afin d’obtenir des permis de transport et des quotas plus importants, le blanchiment par l’intermédiaire de la construction de routes, de fermes d’élevage, de plantations de palmiers à huile, le mélange de bois légal et illégal pendant le transport ou dans les scieries »…

Sans oublier les classiques pots-de-vin. Ainsi en Indonésie, le rapport accuse « les plantations de servir souvent de couverture à l’objectif réel qui est l’abattage du bois ». Comme l’extension de routes qui, en passant dans des zones protégées, permettent de « récolter » des essences précieuses.

Une nouvelle façon de blanchir des millions de mètres cubes de bois est de mélanger du bois coupé illégalement avec du bois coupé légalement, pour ensuite le traiter et le blanchir dans des scieries et des usines de production de papier, de pâte à papier et de carton. Une autre grosse arnaque consiste à vendre du bois provenant de forêts sauvages comme provenant d’une plantation de bois légale, et souvent en profitant des subventions gouvernementales dont bénéficient ces plantations légales.

Le rapport explique clairement que l’exploitation illégale ne diminue pas, bien au contraire, car les cartels sont mieux organisés et déplacent notamment leurs activités illégales afin d’échapper aux services de police locaux ou nationaux.

Outre l’implication croissante de la criminalité organisée dans l’exploitation illégale du bois, le rapport souligne la recrudescence d’autres activités criminelles qui lui sont liées, notamment des meurtres, de la corruption, de la fraude et des vols, en particulier au préjudice des peuples autochtones.

LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EN PÉRIL

Les forêts mondiales – qui  capturent le CO2 et le stockent (c’est ce que l’on appelle le carbone vert) – représentent l’un des piliers les plus importants pour lutter contre le changement climatique et assurer le développement durable. Aujourd’hui, il ne reste qu’un dixième de la surface mondiale des forêts primaires. Les forêts préservent la biodiversité et fournissent également des ressources en eau, des produits médicinaux, des nutriments recyclés pour l’agriculture et elles jouent un rôle dans la prévention des inondations ; elles sont cruciales pour la transition vers une économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté.

La destruction des forêts tropicales met donc en péril la lutte contre le changement climatique. C’est au nom de cette menace qu’Interpol et le PNUE justifient leur mobilisation commune. On estime que la déforestation – qui concerne principalement les forêts tropicales humides – représente 17 % des émissions de carbone mondiales, soit 1,5 fois plus que la totalité du trafic aérien, routier, ferroviaire et maritime.

Le rapport a été lancé officiellement lors de la conférence mondiale sur les forêts à Rome, lors d’un événement parallèle organisé par le programme ONU-REDD. Le programme ONU-REDD est une coalition formée par le Programme des nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le commerce illégal sape les efforts entrepris pour freiner la déforestation à travers notamment le mécanisme REDD (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts), qui prévoit de rémunérer les efforts de conservation sur la base des tonnes de carbone séquestrées. Cette initiative en discussion depuis des années est souvent présentée comme « l’arme lourde » pour protéger les bassins tropicaux. Des milliards de dollars ont déjà été investis, même si pour l’instant le REDD n’a d’existence que sur un marché carbone forestier volontaire ou sous forme de projets pilotes. Interpol et le PNUE, qui soutiennent cette idée, oublient toutefois de dire que le REDD est déjà la cible de fraudes. Les aventures des « carbon cow-boys » – ces trafiquants d’un nouveau genre qui surfent sur l’appétit de carbone forestier – témoignent d’un système lui aussi loin d’être sécurisé. Bien que des progrès importants aient été réalisés grâce à des programmes tels que l’initiative REDD +, les efforts visent trop souvent à encourager et créer des incitations pour le commerce légal, sans prendre en compte la lutte contre le crime organisé. Or,  malheureusement, les incitations économiques actuelles sont rarement efficaces dans la réduction de la corruption et des activités illégales puisqu’il y a peu de risque d’être appréhendé.

“Le crime organisé transnational est une menace qui pèse lourdement sur l’environnement. C’est un problème qui demande une réponse légale internationale forte, efficace et innovante, et ce afin de protéger les ressources naturelles, de lutter contre la corruption et la violence liée à ce type d’activité qui peut également affecter la stabilité et la sécurité d’un pays”, a déclaré M. Ronald K. Noble, Secrétaire Général d’INTERPOL.

Une collaboration internationale renforcée en matière de législation environnementale et de son application n’est DE FACTO pas une option parmi d’autres. C’est en réalité la seule réponse pour lutter contre une criminalité internationale organisée qui menace les ressources naturelles, la soutenabilité environnementale et les efforts visant à sortir des millions de personnes de la misère.

LIRE AUSSI :

Sources :

Communiqué de presse d’Interpol

Article du Monde.fr

Bienvenue sur le blog de l’Association LLPAA – Laissons Leur Peau Aux Animaux!

LLPAA MILITE POUR LE RESPECT DU VIVANT!

LLPAA est une association anti-spéciste. Par conséquent, nous soutenons les actions et mouvements qui luttent pour la préservation, le respect et les droits du vivant, qu’il soit humain, non humain, ou environnemental.

Nous croyons profondément à la synergie des luttes en ce sens!

C’est pourquoi vous trouverez sur ce blog non pas des articles spécifiques à notre objet principal, l’exploitation des animaux pour leur peau, mais des articles, et des liens relatifs aux luttes que nous soutenons, aux associations partenaires, nos coups de cœur… Bref, ce blog se veut différent du site institutionnel! 😉